Cinq euros et deux canettes
Lundi, 7h00, les yeux peinent à s’ouvrir, le verbe est hésitant. C’est le réveil, sur le siège de notre bus Eurolines, sous la neige de Slovénie, après une trop courte nuit à tenter de trouver le sommeil et la position la moins pénible.
En guise de matines, la voix de notre chauffeur kusturicien résonne dans les hauts-parleurs. Un long message rauque et lancinant en serbe. Incompréhensible, forcément. Notre voisin nous avise de quoi il s’agit. Rien de plus qu’une habitude un poil désuète aux yeux des enfants de l’espace Schengen que nous sommes. Un jeune passager est réquisitionné pour faire la « quête ». Cinq euros par personnes destinés au bakchich des douaniers croates, nous dit-on. Le rituel se répète trois fois. Aux frontières slovène, croate puis serbe.
La première fois, tous les passagers descendent. Tous des yougos qui rentrent au pays. Nous patientons une demi-heure dans un no man’s land situé entre Slovénie et Croatie marquant la fin de Schengen. Le temps pour le chauffeur de se délester de la somme collectée et de deux canettes de coca. L’objectif annoncé de la manœuvre : que les gabelous renoncent à fouiller le bus - afin d’arriver plus vite à destination ? Tout ceci malgré des affiches officielles montrant des douaniers menottés et indiquant un numéro vert à composer en cas de corruption.
12h25. Nous roulons enfin sur une cahoteuse autoroute serbe. Une demi-heure plus tard, « welcome to Beogard », indique un panneau. Nous sommes à Belgrade. Nous y passerons la nuit. Demain, nous reprenons le bus. Huit heures pour traverser tout le Kosovo, du Nord au Sud, jusqu’à Strpce.
La première fois, tous les passagers descendent. Tous des yougos qui rentrent au pays. Nous patientons une demi-heure dans un no man’s land situé entre Slovénie et Croatie marquant la fin de Schengen. Le temps pour le chauffeur de se délester de la somme collectée et de deux canettes de coca. L’objectif annoncé de la manœuvre : que les gabelous renoncent à fouiller le bus - afin d’arriver plus vite à destination ? Tout ceci malgré des affiches officielles montrant des douaniers menottés et indiquant un numéro vert à composer en cas de corruption.
12h25. Nous roulons enfin sur une cahoteuse autoroute serbe. Une demi-heure plus tard, « welcome to Beogard », indique un panneau. Nous sommes à Belgrade. Nous y passerons la nuit. Demain, nous reprenons le bus. Huit heures pour traverser tout le Kosovo, du Nord au Sud, jusqu’à Strpce.
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